Comment organiser votre interview vidéo ?
Réaliser une interview filmée, cela paraît être un jeu d’enfant. Nous arrivons, nous posons la caméra, la personne répond à nos questions, et clap de fin.
Ah, j’entends du bruit. Quelqu’un me dit que… Non, ce n’est pas aussi simple ? 😉
Si seulement. Si vous souhaitez réussir une interview vidéo et exploiter le contenu comme il se doit, quelques tips & tricks méritent ici d’être abordés. On vous dévoile nos 9 commandements, n’hésitez pas à compléter cet article avec les vôtres en le partageant sur les réseaux sociaux.
Objectif & Cible, le point de départ.
Nous partons toujours du point de départ : il est nécessaire d’avoir défini son objectif et la cible à atteindre avant de partir en tournage. Car tout peut changer en fonction de ces deux éléments clés.
Messages clé au centre.
Suite à la définition de votre objectif et de la cible à atteindre, vous adapterez les messages clés qui doivent passer dans votre vidéo. Si vous avez les messages, vous aurez les questions à poser 😉.
N’hésitez pas à prévoir en amont les éléments de langages indispensables à positionner, et la liste de certains mots clé à entendre OU à ne pas entendre.
Le rendu souhaité, à anticiper.
Vous souhaitez des plans de coupes ? Vous imaginez une vidéo confidentielle, comme Sept à Huit le dimanche soir sur TF1 ? Ou plutôt une vidéo dynamique, à la mode Konbini ? Un peu de motion design ?
En fonction du rendu désiré, les équipements à prévoir et le temps de tournage seront impactés – à intégrer à votre brief dès le départ pour assurer une cohérence entre les moyens et l’objectif.
Le brief, socle de base indispensable.
Qui briefe qui ? Cela dépend du cadre de votre vidéo et du nombre d’intervenants possibles. Déjà, en priorité, l’interviewé doit être briefé sur :
- Ce qui est attendu de lui
- Les questions & les messages souhaités
- Le cadre de tournage proposé (sera-t-il seul ? Y aura-t-il du passage ? etc)
- Le temps que ce tournage nécessitera
Si vous avez d’autres intervenants (journalistes, témoins à distance, etc), n’hésitez pas à leur partager le maximum d’information afin que chacun puisse préparer l’interview et être le plus à l’aise possible le Jour J.
Entraînez-vous, qu’ils disaient !
Idéalement, il est toujours efficace de faire une à deux sessions d’entraînement avant le jour J. Investir du temps pour la préparation nous paraît essentiel pour assurer la réussite du projet.
Nous y voyons de multiples bénéfices : si l’interviewé n’a pas le temps d’écrire ses réponses, il prendra le temps ici d’y répondre – et selon, les messages principaux lui resteront en tête le jour J. Autre bénéfice ? La rencontre ! Il est toujours plus appréciable de pouvoir rencontrer la personne qui nous interviewe avant le jour J, un peu d’humain améliore toujours le rendu final. Enfin, si vous partagez ensemble cette répétition, cela permet d’écouter les messages prévus, voire de les compléter ou les améliorer. Que du bonus pour nous !
Et le physique, ça compte ?
Oui, et non ! Attention, je vous arrête tout de suite : il n’y a pas de bons ou de mauvais physiques. Tout le monde est beau pour l’Agence Mivy.
Mais de mauvaises tenues, oui cela existe ! Règle numéro 1 à respecter : éviter toujours les sigles, les motifs à rayure, les petits pois, les décalcos. L’idée est d’être en capacité d’exploiter l’image, et selon les tenues, cela peut se révéler être compliqué à l’image.
Repérage, avec un grand Oui.
Pour une question de lumière, d’organisation, de plan à prévoir, si vous avez la possibilité de visiter le lieu de tournage avant le jour J, profitez-en. Cela permet de confirmer les prises de vues, garantir la faisabilité technique du tournage et de mieux se projeter sur le rendu final. Alors n’hésitez plus si cela reste possible pour vous.
L’imprévue, reine des évènements !
Et oui, dans le monde de la communication, l’Imprévue est toujours l’invitée de dernière minute que nous ne souhaitons pas. Et pourtant, elle est souvent là !
Alors une seule règle : on ne panique pas, il y a toujours des solutions. Changement de décor, retard des intervenants, absence d’un des invités, bruits de fond… Tous ces imprévus nous sont arrivés, et nous parvenons toujours à trouver une solution ou palier le manque. En fonction, vous pouvez changer votre fusil d’épaule et modifier votre script. Sinon, reprogrammer le projet, car vous prenez le risque que le résultat final ne soit pas à la hauteur de votre objectif initial, et cela n’est jamais appréciable.
Et parfois, dans Imprévue il y a Opportunité : si vous avez la possibilité d’interviewer des personnes complémentaires, d’avoir un lieu plus sexy qu’au démarrage, n’hésitez pas et sautez sur l’occasion. Parfois, il faut savoir accepter les coups de chance pour améliorer un projet !
Autorisation de Tournage et autres bonheurs réglementaires
Toujours avoir l’autorisation écrite de tournage, la signature d’autorisation d’exploitation de l’image ou d’autres autorisations de la préfecture selon l’usage de drone ou captations spécifiques. A aborder dans les premiers jours du projet pour ne pas prendre le risque d’une annulation de projet.
Le regard de notre experte, Stéphanie
« Le petit plus est de se mettre à la place de la personne (votre cible) qui regardera la vidéo. Demandez-vous simplement :
– Pourquoi cette vidéo va-t-elle m’intéresser ?
– Pourquoi vais-je la regarder en entier ?
– Encore mieux, pourquoi vais-je vouloir la partager sur les réseaux ?
Pour cela, je conseille de faire une veille pour rechercher les vidéos qui « fonctionnent », auprès de votre future audience, tout en apportant votre touche créative bien évidemment.
Enfin, un storyboard, ou un chemin de fer permettra d’avoir une vision finalisée de la vidéo, avant même de l’avoir tournée. Cela vous fera gagner du temps fou, et il vous permettra de ne pas dévier de vos objectifs. »